Wes Craven, maître de l'horreur.

Récemment nous avons perdue un grand cinéaste, maître dans le genre de l'horreur. Les DGs profitent de l'occasion d'halloween pour lui rendre un petit hommage.


Wesley Earl Craven, dit Wes Craven, est un réalisateur, scénariste, producteur, acteur et monteur de cinéma américain né le 2 août 1939 à Cleveland dans l'Ohio, élevé dans une famille baptiste rigoriste qui interdisait le cinéma. C'est à l'université, où il étudie la littérature, qu'il voit ses premiers films. Devenu enseignant, il commence à réaliser des courts-métrages avec ses étudiants. Il démissionne pour partir à New York où il se forme au montage, au tout début des années 1970, il travaille pour l'industrie naissante du cinéma pornographique. Au fil des interviews, Wes Craven a donné des versions contradictoires de l'importance de sa contribution à ce mouvement.

Ses films ont souvent suscité la polémique comme avec son premier long-métrage "La Dernière Maison sur la gauche".


C'est en 1972 qu'il rencontre un jeune cinéaste, Sean Cunningham, le futur réalisateur de Vendredi 13. Celui-ci devient le producteur de Wes Craven qui réalise sous sa tutelle son premier long-métrage, "La Dernière Maison sur la gauche". Le réalisateur a déclaré « qu'il ne lui serait jamais venu à l'idée de réaliser un film d'horreur » sans l'influence de Cunningham, mais qu'après cette expérience, il a découvert sa vocation. Avec ses héroïnes adolescentes pourchassées par des criminels monstrueux, La "Dernière Maison sur la gauche" est un honnête succès commercial, compte tenu de son modeste budget.


Wes Craven attendra pourtant cinq ans pour réaliser son film suivant, La colline a des yeux (1977), qui joue sur la peur commune de bien des films américains sur le retour à la sauvagerie primitive. le scénario est adapté librement d'une histoire vraie qui se serait déroulée au XVI ème siècle en Ecosse, celle de Alexander "Sawney" Beanchef d'un clan écossais de 48 membres, exécuté pour meurtre et cannibalisme.Quand le film a été soumis pour la première fois à la MPAA, il a été classé X, ce qui l'aurait relégué au circuit des films pornographiques et aurait sérieusement compromis les recettes du film. Le film fut donc modifié pour qu'il ne soit classé que R (les mineurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte), et le montage original a été perdu à jamais (En 2006, Wes Craven produira le remake de son film la réalisation sera pris en main par Alexandre Aja).


En 1984, avec l'appui du producteur Robert Shaye, qui dirige le studio indépendant New Line, et de Sean Cunningham, qui vient de connaître le succès avec Vendredi 13, Wes Craven réussit à mettre sur pied la production des Griffes de la nuit. Le choix de Robert Englund pour interpréter Freddy Krueger, le mélange de rêve et de réalité, tous les éléments qui avaient effrayé les financiers, s'avèrent des idées de génie et le film triomphe au box-office. Il réussit ainsi à créer une figure mythique, mais ce n'est pas la seul.



Qui ne connaît pas la figure de Ghostface ?


Entre la sortie des Griffes de la nuit et celle de Scream, en 1996, Wes Craven réalise plusieurs épisodes de la série télévisée ce sont de gros succès commerciaux, mais ils divisent profondément la critique entre les tenants du style Craven – fait de violence, d'onirisme et d'humour provocateur – et ceux qui ne voient dans ce cinéma que l'exploitation systématique de clichés.


La polémique s'apaise avec la sortie de Scream, qui fait l'unanimité. Le film reprend le schéma du « slasher movie » (film qui a pour personnage un tueur à l'arme blanche) tout en en déconstruisant tous les éléments. Les personnages font sans cesse référence aux clichés du genre, les uns déconseillant aux autres de s'éloigner du groupe, les héros se référant à la filmographie des maîtres de l'horreur pour maîtriser l'assassin. Ajoutez à cela un casting malicieux, qui place aux premiers rangs Courteney Cox (alors au sommet de la célébrité grâce à la série « Friends ») et quelques vedettes en devenir, comme Neve Campbell ou Drew Barrymore (qui subit le sort de Janet Leigh dans Psychose), ainsi que le fameux masque du tueur, inspiré d'un tableau d'Edvard Munch, Le Cri : vous avez là les ingrédients d'un succès planétaire, que Craven déclinera en quatre films, dont le dernier date de 2011 et reste son ultime long-métrage.



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