La tombe des lucioles

Non je ne me suis pas trompé, je vais bien vous parler de La tombe des lucioles et non pas du Tombeau des lucioles film réalisé par Isao Takahata et inspiré de la nouvelle japonaise qui se trouve avoir presque le même nom.

 

La Tombe des Lucioles est une nouvelle de Akiyuki Nosaka partiellement autobiographique .

 

En effet, Nosaka perd ses parents adoptif sous les bombardement de l’été 1945, et sa petit soeur connaîtra le même destin tragique que la soeur de Seita dans la nouvelle.

 

 


L’auteur n’hésite pas à montrer les cicatrices encore ouverte du Japon. Il connaît un premier succès ou plutôt scandale grâce à son premier roman Les Pornographes sorti en 1963 .

 

Grotesque, tragique, comique, burlesque, mélancolie, horreur, mort, sexe, désespoir, excès, fantasmes : on trouve tout cela dans son oeuvre, volontiers provocatrice.

 

En 1967, Nosaka publiera son deuxième roman composé de deux nouvelles dont La tombe des lucioles.

 

Le Japon impérial se meurt. Les bombardiers américains survolent le pays en maître des cieux et tapissent de bombes les grandes villes. Des gens meurent tous les jours sous les décombres des maisons victime des bombes incendiaires.

 

L’histoire nous conte la vie de Setsuko petite fille facétieuse qui ne se sépare jamais de sa poupée, et de son frère Seita . Après un énième bombardement les deux jeunes enfant perdent tragiquement leur mère. Leur père étant parti faire la guerre, ils n’ont plus de nouvelle depuis longtemps. Il se retrouvent dans un japon déchiré par la guerre et au fil des page nous suivons l’errance de ses deux orphelin dans ce Japon en ruines, jonché par les blessés et les morts.

 

Patrick De Voos, traducteur de la Tombe des Lucioles, écrit dans son introduction : "un style inimitable - le traducteur a presque envie de dire intraduisible - que l'on reconnaît d'abord à son brassage de toutes sortes de voix, de langues, la plus vulgaire comme la plus classique, où se déverse par coulées enchaînées les unes aux autres le flot ininterrompu des images".

 

N’espérez pas être ménagé avec son style, mais c’est ce qui fait son charme face à un Japon si pudique dans ses sentiments

Nosaka se verra décerner le plus prestigieux prix littéraire japonais pour son oeuvre: le prix Naoki.

En 1988, les Studio Ghibli adapterons sa nouvelle, Akiyuki Nosaka confirme dans une interview présente dans le coffret DVD Collector du film, distribué par Kaze, le caractère semi-autobiographique. Il explique dans cette interview que voir ce film lui a fait reconnaître chaque maison, chaque coin de rue, et le replongeait dans son enfance, car le quartier représenté dans l’œuvre de Takahata est celui où il a vécu étant petit.


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