La trilogie Nikipol : la SF en BD

La Trilogie Nikopol, c’est trois bandes dessinées réalisées par Enki Bilal, un réalisateur, dessinateur et scénariste de bande dessinée, français, publié entre 1980 et 1993.

 

Elle comprend La Foire aux immortels, La Femme piège et Froid Équateur qui mixe plusieurs thèmes comme la science-fiction et la  poésie. Les BD mettent en scène trois personnages Horus d'Hiéraknopolis, un dieu rebelle qui échappe à la tutelle des siens et intervient dans la vie des humains. Un anarchiste parisien appelé Alcide Nikopol, fanatique de Baudelaire qui vient d’un passé qu’on ne sait nommer et de son fils dont on évoque les voyages dans un monde futuriste, de Paris à Équateur-City (Afrique centrale) en passant par Berlin, qui a le même âge que son père.


La première BD joue sur le paradoxe de la temporalité avec d’un coté un contexte futuriste et de l’autre, certains personnages antiques. Le récit se passe à Paris en 2023, Un homme revient à la vie  a l’aide d’un dieu pendant que d’autres dieux s’amusent avec le destin des humains. Horus possède le corps de Nikopol qui n’est plus libre d’agir. les deux personnages sont coincés dans un système politique et moral qu’il leur est étranger, ils reviennent dans un monde avec un gouvernement sexiste et totalitariste qui  organise une élection bidon. Horus manipule Nikopol et la population pour arriver à ses fins. Rien que ce premier tome plante le décor d’un monde dystopique qui suivra les héros dans les 3 tomes.

 

Le dessinateur a une esthétique très particulière. La couleur qui caractérise ses dessin c’est le bleu. Enki Bilal le décline dans tous ses intensités ce qui rend le vivant froid et mécanique. Seul Nikopol peut avoir parfois du ocre ce qui montre qu’il est un humain d’un autre temps.

La trilogie Nikopol a révolutionné la BD des années 80 grâce au graphisme unique  et à l’histoire futuriste. Il y a aussi une grande part de surréalisme. Enki Bilal réalise même un film du premier tome,  Immortel, ad vitam et le jeu vidéo Nikopol : la Foire aux immortels, produit par le studio White Birds Productions sous sa supervision. Il inspire aussi un jeu, le chessboxin, dans le dernier tome, ce sport a été expérimenté dans la réalité.

 

 

#Ayara

 

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